Rôle de l’accompagnateur : la communication

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Lors des épreuves de longue durée en eau libre, la communication entre le nageur et son accompagnateur joue un rôle important dans le résultat final. Ce lien privilégié permet de motiver et d’encourager le nageur tout au long du parcours, ainsi que de lui fournir des informations sur sa situation en cours d’épreuve.

La motivation:

Le caractère et lemantal du nageur varient au fur et à mesure qu’il nage.

Au début, il est concentré, motivé et exalté de prendre part à la course. Mais au fil de l’épreuve, la fatigue aidant, il devient agressif, puis silencieux et distant. Il perd toute sa motivation et son dynamisme du départ.

Afin d’éviter d’en arriver là, l’accompagnateur doit garder une communication permanente avec son nageur. Beaucoup d’entre eux gardent un œil attentif sur leur accompagnateur et il est donc souhaitable que ce dernier se tienne à ces cotés et non derrière lui. Dans le cas contraire, le nageur peut se sentir abandonné et s’énerver. Malgré certains mots pouvant être dit par énervement, l’accompagnateur doit essayer de positiver la situation, et éviter d’envenimer les choses. Il doit s’efforcer de ne pas le froisser ou le choquer. Il est de bon conseil d’en aviser le pilote pour éviter quelques ennuis pendant l’épreuve.

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Si la communication vient à être interrompue au cours de l’épreuve, le nageur peut également avoir tendance à ralentir son allure. Le premier risque qu’il encourt est l’hypothermie. En effet, fournissant un effort moindre, il dépense moins d’énergie et à tendance à se refroidir. Pour ne pas en arriver là, et maintenir chez le nageur une motivation constante, un regard, un sourire et des gestes peuvent suffire. Mais le plus intéressant et de le renseigner sur l’évolution de la course. Pour cela, l’accompagnateur dispose de plusieurs moyens de communication.

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Les moyens de communication :

Parler ou crier au nageur ne sert à rien lorsqu’il nage car il est difficile d’entendre dans l’eau. Cela oblige le nageur à s’arrêter et à demander ce qui lui a été dit. Le seul moment où la communication est orale c’est lors des ravitaillements. A ce moment il faut être bref, distinct et positif. Il est désagréable de voir un accompagnateur qui n’y croit plus.

Le meilleur moyen de communication est le tableau. Les indications les plus couramment mentionnées peuvent être : la vitesse de nage, la place, le temps de course, le nom du nageur qui précède ou suit, la direction à suivre, des encouragements, …

L’accompagnateur doit écrire simplement et lisiblement pour éviter de ralentir le nageur. Il faut donc se préparer bien avant la compétition pour que le nageur comprenne l’écriture et les informations portées.

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Toutes ces indications permettent également de maintenir le nageur mentalement en alerte. Lorsqu’il lit sur le tableau, l’accompagnateur surveille les réactions du nageur pour s’assurer qu’il a tout compris.

Lorsque les conditions ne permettent pas l’utilisation d’un tableau : nageur possédant habituellement des verres correcteurs, embarcation trop petite (planche, kayak), oublie, perte,… L’accompagnateur doit être en mesure d’utiliser un autre moyen de communication. Une des solutions est le langage des signes. Bien avant la compétition, accompagnateur et nageur mettent au point des signaux qui leur sont propres. Les indications sont alors moins nombreuses. Au cours de ces séances de travail, il est intéressant de voir avec le nageur les informations qu’il voudra et désirera recevoir lors de la compétition.

Toute ces relations entre le nageur et son accompagnateur se préparent  lors des séances d’entraînement, aussi bien dans que hors de l’eau. Le jour même de l’épreuve il sera trop tard. S’il y a incompréhension, les conséquences sont catastrophiques : arrêt fréquents et longs, énervements, démotivation, hypothermie, …

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