Lyon 2004 : la descente du Rhône

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La troisième semaine de janvier a lieu à Lyon une traversée avec palmes organisée par le club « Thalassa ». Après avoir participé à celle du lac du Bourget et m’être un peu habitué à mon nouveau matériel, je m’inscris à la 24ème édition en 2004. La traversée consiste à descendre la rivière du Rhône depuis le Parc de la Tête d’Or, au nord, jusqu’à la Mulatière au sud, soit 7km environ. En ce dimanche de début d’année, la température est proche du zéro et le Rhône avoisine les 6°C. L’inscription et les vestiaires sont situés à côté de l’arrivée et une centaine de nageurs commencent à s’équiper. Certains vont superposer 2 combinaisons l’une sur l’autre. Pour ma part, je vais inaugurer ma combinaison intégrale achetée la semaine précédente.

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Une fois équipés, tous les nageurs attendent le bus qui conduit au point de départ de la traversée. Mais nous allons attendre 30mn à l’extérieur dans le froid et en plein courant d’air, pour certains (dont moi) les pieds nus sur le trottoir. Dès l’arrivée du car, ouf ! c’est la délivrance, il y a le chauffage à l’intérieur. Lorsque nous remontons le Rhône pour nous rendre au départ, nous nous apercevons que dans le fleuve il y a un courant phénoménal avec des tourbillons à hauteur des ponts. Si de telles conditions avaient été constatées deux jours plus tôt, l’épreuve aurait été annulée. Une fois sur l’aire de départ, un organisateur nous recommande de ne pas nous échauffer dans l’eau mais aussi de rester près du bord, en attendant le départ, afin de ne pas être emporté par le courant. Revenir à contre-courant au point de départ était absolument impossible ce jour-là au vue des conditions.

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Habitué à m’aider et jouer des courants, dès le signal du départ, je plonge dans l’eau gelée et me dirige le plus vite possible au centre de la rivière. Là, je vais être entraîné par le courant et prendre tout de suite la première position. Sous les ponts, je mets des coups d’accélérations pour passer au plus vite les tourbillons. Avec la vitesse, je n’ai pas le temps de profiter du paysage et jusqu’à la fin je ne serais jamais rattrapé. A l’arrivée, tous les initiés sont surpris de voir un nageur en bi-palmes remporter l’épreuve.

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Mais cette victoire, je la dois surtout à l’expérience et la connaissance des courants. Dans des conditions plus calmes, le résultat aurait été peut-être différent. Pour faire les 7kms, j’ai mis moins de 40’ et par la même occasion, battu le record de cette traversée de la ville … où je suis né !

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