La Côte Vermeille à la nage 2011 (17km)

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Afin de faire parler de France Choroïdérémie (maladie génétique qui entraîne la cécité), association que je soutiens avec mon amie Cathy lors de la plupart de nos exploits sportifs, nous effectuons le samedi 11 juin 2011, une traversée d’Argelès à Cerbère (Pyrénées-Orientales) par la nage (sans combinaison ni palmes) sur 17 km dans une eau à 17C°. Nous allons ainsi longer à la nage toute la Côte Vermeille (en catalan, Costa Vermella) qui est le nom donné à la côte rocheuse qui commence du Sud d’Argelès à l’extrémité de la plage du Racou jusqu’à Cerbère à la frontière espagnole.

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De part l’engagement de l’association dans cette aventure, la présidente de FC, Marie-Cath Grès-Faure a su fédérer la générosité des catalans en obtenant notamment l’hébergement gratuit pour nous et nos accompagnateurs dans le centre Azuréva d’Argeles. L’association a aussi tenu d’un stand à Collioure pour faire parler de la recherche sur cette maladie génétique.

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Le départ a eu lieu à midi depuis l’extrémité sud de la plage du Racou par une forte tramontane (force 4 à 5) mais sous le soleil ! Pour une question de sécurité nous étions assistés par des canoë-kayaks du « Central WindSurf » d’Argelès dans lesquels avaient pris place Jean-Yves et Thomas pour nous ravitailler en boissons énergétiques toutes les demi-heures. Tout au long du parcours de cette côte Vermeille et principalement à Collioure les membres de FC ont pu nous encourager.

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Collioure est la première commune devant laquelle je passe en nageant. Cette station balnéaire et port de commerce est célèbre pour son site géographique et son patrimoine, qui a séduit de nombreux artistes. Je distingue l’Eglise Notre-Dame-des-Anges, construite entre 1684 et 1691 dans un style gothique méridional, avec son célèbre clocher. Pratiquement entouré d’eau, elle est renommée pour les peintres qui cherchent l’inspiration de la beauté et des couleurs, c’est un véritable lieu magique…

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En haut des Albères, la montagne la plus orientale de la chaîne pyrénéenne, je distingue la Tour Madeloc, une tour de guet du 18èmesiècle servant aujourd’hui de relais télévision et le fort Saint-Elme, une citadelle de guerre située sur la colline en aplomb de Collioure et de Port-Vendres. Je passe ensuite devant le port de commerce de Port-Vendres. Ce port naturel en eau profonde est reconnu dans le monde entier pour les trafics de fruits et légumes en provenance du bassin méditerranéen. La mer était assez agitée (vague de 0,5 à 1 mètre) et lorsque j’arrive au niveau du Cap Béar, les premiers «maux de mer» se sont fait sentir.

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J’ai des difficultés à passer le phare du cap Béar situé à 80 mètre au dessus du niveau de la mer sur le mont du même nom. Ce phare entièrement automatisé, télé contrôlé et non gardienné sera inscrit aux monuments historiques quelques mois après la traversée, le 12 octobre 2011. Afin de pouvoir passer ce cap réputé difficile lors de forte tramontane, je dois fournir un effort conséquent qui se fait ressentir par la suite sur mes épaules hyper lourdes. Je passe maintenant au large de Banyuls-sur-Mer où le massif des Albères se jette dans la Méditerranée en y dessinant un paysage de crêtes et de criques. Pour les passionnés de marche et de randonnée, cette station balnéaire est aussi le point de départ ou d’arrivée du sentier de grande randonnée qui traverse la chaîne des Pyrénées de la Méditerranée à l’Atlantique.

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C’est sur ses pentes montagneuses dont les vignobles se jettent dans la mer que naissent les vins de Banyuls et de Collioure. Pas question d’en boire, ce ne sera que des boissons énergétiques pour continuer à avancer. Je nage maintenant au milieu de la réserve naturelle de Cerbère-Banyuls créée en 1974. Elle s’étend sur 6,5km jusqu’à Cerbère et sur 2km vers le large. En nageant en surface il est possible de découvrir un écosystème particulièrement riche et diversifié. J’ai de plus en plus de mal à nager mais la motivation est plus forte et sous les encouragements incessants de Jean-Yves, mon accompagnateurs, je me rapproche progressivement de la pointe du Cap Cerbère. Un bateau du club de plongée de Cerbère croise mon chemin et me fait une ovation. En point de repère je distingue le phare du cap Cerbère, c’est l’ultime phare français avant la frontière franco-espagnole. Il est aussi appelé « phare solaire » car ce phare moderne, achevé en 1982, est alimenté par des cellules photovoltaïques le rendant ainsi autonome.

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J’approche de la ville de Cerbère et je distingue en premier l’Hôtel Belvédère. Un bâtiment aux allures de paquebot. Il a été bâtit en 1932 avec tout le confort moderne pour les nombreux voyageurs fortunés en transit à cerbère (écartement des voies ferrées différent entre la France et l’Espagne). Il comprenait une salle de restaurant, une salle de jeu, un cinéma et un court de tennis sur le toit. Le port de Cerbère et la plage où doit avoir lieu l’arrivée se situe dans une anse abritée par le cap Canadell au nord et le cap Cerbère au sud.

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J’entends les encouragements de ma famille et des amis, la plage se situe dans le prolongement de l’Eglise paroissiale Saint-Sauveur édifiée vers 1880. Sur ma gauche je longe un bâtiment qui autrefois était une piscine construite en pleine mer et qui abrite maintenant le club de plongée. Lors de mon arrivée sur la plage de Cerbère je suis accueilli par ma famille, les amis de France choroïdérémie et quelques curieux. Je termine cette traversée de la côte Vermeille après 4h45 d’efforts. Cathy mettra 6h05.

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Les commerçants face à la plage ont tenu à témoigner leur admiration pour la cause et l’exploit sportif en apportant un cadeau-souvenir et en offrant une tournée à notre joyeuse équipe, sans oublier le club de plongée de la ville qui nous a encouragé dans les derniers mètres et prêter leurs installations afin de nous doucher et nous réchauffer !

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